L'Hebdo, 25 novembre 2004
Pompeux, pompiers et pompant, les hymnes nationaux sont en général une corvée. On ne les écoute que d'une oreille crispée. Mais impossible d'y échapper. Autant que les drapeaux, ils font partie intégrante de la vie des nations. Et constituent le passage obligé de toute compétition sportive internationale. […]
Vaguement poétiques ou franchement sanguinaires, les hymnes nationaux ne brillent ni par leur imagination ni par leurs qualités littéraires. Ils n'en on pas besoin. Ils visent avant tout l'efficacité et la ferveur. Et les plus anciens sont souvent les plus guerriers. On s'adresse à Dieu, au drapeau ou au pays identifié à la mère nourricière. […]
[…] Abreuvé de superlatifs, abasourdi d'impératifs, [on] est alors bien obligé d'admettre que la patrie, contrairement à l'amour, n'inspire pas les chants les plus beaux. ■ Mireille Descombes
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