L'Hebdo, 25 novembre 2004
Statistiquement, [ce n'est pas le cas,] c'est sûr. Mais c'est lié à l'exercice du pouvoir. On a vu la soldate Lynndie England se comporter de façon extrêmement violente contre les prisonniers d'Abou Grhaïb. On a le sentiment que c'est un phénomène nouveau ou isolé. Évidemment, dans les guerres précédentes, on n'a pas eu l'occasion de vivre cela: il n'y avait pas encore de soldates engagées dans ce type de troupes. Même chose avec la Hutu Pauline Nyiramasuhuko, l'une des responsables des massacres contre les Tutsi. Elle a notamment organisé le viol quasi systématique des femmes. Elle était ministre. Dès que vous avez le pouvoir, vous courez le risque de l'abus de pouvoir, quel que soit votre genre. Quand les femmes seront plus nombreuses à ce type de poste, il y aura plus de violence féminine, c'est certain. nous ne sommes ni plus pures ni plus innocentes que les hommes. ■ Valérie Toranian, directrice de la rédaction du magazine Elle (interview)
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