[L'Église] n'a pas à se prononcer sur le commencement du monde, mais sur le pourquoi. D'ailleurs à aucun moment les textes ne condamnent l'exercice scientifique. Le monde, même créé par Dieu, est ouvert à l'investigation scientifique. La seule chose qui n'est pas accessible, c'est la raison première du monde, c'est-à-dire Dieu. On peut tout à fait être chercheur et croyant. Dieu, pour le monothéiste, est ce qui précède et autorise la connaissance. À ce titre, il ne peut pas faire partie de cette connaissance. C'est à la foi de prendre le relais. ■ Propos de Nayla Farouki, philosophe et historienne des sciences, recueillis par Pierre-Yves Frei, in L'Hebdo, 24 décembre 1997
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