Le Nouvel Observateur, 7 juillet 2005
Le mécanisme du réchauffement
Dès 1896, le chimiste suédois Svante Arrhénius a déjà prédit et quantifié une augmentation de la température moyenne de notre
planète comme conséquence de l’utilisation industrielle des combustibles fossiles [...]. Le principe de base de
l’effet de serre est analogue à celui d’une serre de verre, mais ce
sont les gaz constituant l’atmosphère qui jouent le rôle de la vitre.
La Terre est chauffée par le Soleil: 30% de l’énergie apportée par les
rayons incidents sont réfléchis vers l’espace par l’atmosphère, les
nuages et la surface de la planète; le reste est absorbé par l’air, les
océans et le sol, et transformé en chaleur. Chauffée, la Terre émet des infrarouges dont l’essentiel est capté par les gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, oxyde nitreux, dioxyde de soufre et méthane…), ce
qui réchauffe l’atmosphère, laquelle renvoie une grande partie de
l’énergie au sol. Si le nombre de molécules de gaz à effet de serre
augmente, l’effet augmente aussi. La contribution principale vient du
CO2, produit par la combustion du bois, du charbon, du pétrole ou du
gaz. L’augmentation du CO2 atmosphérique est en partie contrebalancée
par les océans et la végétation qui sont des «puits naturels de
carbone»: le CO2 est absorbé par les eaux de mer ainsi que par la photosynthèse des plantes. ■ Michel de Pracontal
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