TV8, 23 décembre 2003
Siddharta, fils du roi Suddhodan, est né entre 566 et 430 av. J.-C. au pied des contreforts de l'Himalaya. Il vécut longtemps dans un cocon ultraprotégé, un devin ayant prédit qu'il deviendrait le meilleur des souverains à condition qu'il ne sorte jamais du palais royal. À 29 ans pourtant, le prince émit le désir, étonnamment exaucé, de voir le monde extérieur. Cette initiative allait bouleverser sa vie. Après avoir croisé un malade, un vieillard, un cadavre et un noble ermite, il prit conscience de l'immensité de la souffrance humaine. Le prince s'enfuit du palais, abandonnant son épouse et leur bébé pour entamer une longue quête spirituelle.
Six ans plus tard, Siddharta connut l'illumination au terme de quarante-neuf jours de méditation. Après avoir quitté son corps, compris le cycle de l'existence et détruit en lui les quatre poisons de l'esprit - désir sensuel, attachement matériel, faux concepts, ignorance -, son esprit atteignit le nirvana (extinction du désir). Il fut alors libéré de toute peur, ce qui est la base du bonheur. Bouddha (celui qui a la connaissance) énonça alors quatre vérités constituant la base du bouddhisme. On pourrait les résumer ainsi: pour guérir de sa souffrance, il faut d'abord reconnaître son existence; il faut ensuite en chercher l'origine; puis comprendre qu'il est possible d'y remédier; si l'on a identifié les racines de sa souffrance, on verra alors quel chemin il convient d'emprunter pour y mettre fin. Avec une pratique juste, chaque humain peut atteindre le nirvana. Ce message, qui dit que tous les hommes sont égaux, fait de Bouddha le premier et le plus grand des révolutionnaires. ■ Sébastien Sautebin
Le juste milieu
Après avoir frôlé la mort après un long jeûne, Siddharta opta pour la «voie du juste milieu». Refuser les extrêmes, à la manière d'une corde d'un instrument qui ne doit être ni trop tendue ni trop détendue pour sonner juste, est un des fondements du bouddhisme.
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