Bulletin du Credit Suisse, août 2005
Peut-être vaudrait-il mieux se demander si les petits garçons jouent autrement que les petites filles. Les statistiques montrent effectivement que les filles préfèrent jouer à la poupée et que les garçons sont plus attirés par les machines. C'est aussi le cas en l'absence de tout jouet sexué. Les petites filles n'ayant encore jamais vu de landau de poupée s'en emparent avec ravissement lorsqu'elles en découvrent un pour la première fois. Il existe manisfestement des mécanismes qui impriment très tôt ces images sexuées.
Lorsqu'une femme exerce un métier typiquement masculin, elle ne perd pas pour autant sa féminité. Dans les premières perceptions de l'enfant, la femme est associée à de belles toilettes et à une belle apparence. Quant aux garçons, ils ne jouent pas vraiment aux capitaines d'industrie, mais plutôt à Tarzan ou aux cow-boys et aux Indiens, prenant ainsi des rôles qui expriment la force masculine. ■ Rolf Oerter, ancien professeur de psychologie aux Universités d'Augsbourg et de Munich (Ludwig-Maximilian)
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