Migros Magazine, 17 juillet 2006
«Vous trouvez ça amusant?»
Vous montrez un taureau qui saute dans la mer, grièvement brûlé sur tout le corps, avec un commentaire idiot et erroné. Effectivement cela est pratiqué chaque année à Denia, lieu de villégiature mais surtout lieu de fêtes sanguinaires dont l’Espagne a le secret. Pour s’amuser on allume ces animaux avec des torches qui, ainsi torturés et pourchassés par des indigènes et des touristes (et non pas le contraire comme vous écrivez) finissent par se précipiter dans la mer depuis le quai. [...] ■ Gila Müller Bongard (courriel)
«D'abominables maltraitances»
La description que vous faites de la photographie parue «dans l’objectif» est mensongère: il ne s’agit nullement d’un taureau qui pourchasse un groupe d’hommes mais bien d’un animal qui se jette à l’eau, totalement paniqué par ses persécuteurs que l’on ne peut qualifier d’êtres humains. Chaque année les touristes affluent par milliers en Espagne pour participer à ces abominables maltraitances: taureaux brûlés vifs, lacérés à mort, rabattus au travers des rues jusqu’aux arènes où ils seront lentement torturés jusqu’à la mort par des hordes de brutes écervelées, ivres d’alcool et de sang. L’Espagne a
élevé la torture des animaux au rang de tradition nationale et l’affiche fièrement, cela en Europe, au XXIe siècle! Le commentaire qu’en fait votre magazine est indigne, impardonnable de la part d’une
institution qui se prétend respectueuse des animaux. ■ Susanne Wachtl (Suisse)
«Des spectacles d’une cruauté inouïe»
Quel est le journaliste qui s’est fait un plaisir de photographier un taureau devenu fou de douleur, brûlé sur tout le corps, poursuivi par une foule hystérique et qui se jette à la mer? [...]
Vous devriez savoir que cette pratique abjecte, appelée tradition, a lieu chaque année à Denia, tout comme ont lieu à d’autres endroits en Espagne des spectacles d’une cruauté inouïe et qui sont liés à des fêtes religieuses. Le taureau sera toujours la «vedette» de la journée, victime de sévices graves, torturés à mort afin d’assouvir les instincts les plus sombres [...]. Le taureau supplicié à Denia qui se débat dans l’eau sera en effet ramené à terre mais pour y être massacré sous les hurlements d’une bande de barbares avinés [...].
Etant personnellement engagée, depuis des années, dans la lutte contre tout spectacle impliquant des taureaux, et en particulier la corrida, je me dois de vous exprimer mon indignation devant l’ignorance crasse et/ou le sadisme non avoué dont a fait preuve votre journaliste. La photo et l’indication du lieu où cette «fête» se déroule sont ostensiblement un coup de pub qui poussera les touristes à aller voir «une fois dans leur vie» ce spectacle. C’est une honte. ■ Irène Noël (France)
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