Le Nouvel Observateur, 16 juin 2006
[...] De redistribuer équitablement les fruits du progrès économique. Car la logique
capitaliste
[Etiopia] pousse les conseils d'administration à réduire toujours davantage les coûts de production afin de maximiser les profits et la valeur des actions. Ce qui implique de réduire autant que possible la part des bénéfices qui revient aux travailleurs, ainsi que les dépenses qu'exige la préservation d'un environnement naturel dont dépend toute activité économique à venir.
Quelle est la solution? Dans un monde interdépendant où nous sommes chaque jour plus exposés au comportement d'autrui et où notre survie suppose une bonne volonté mutuelle, l'humanité doit miser sur la création d'un équilibre aristotélicien
[Wikipédia] qui encouragerait et stimulerait l'esprit d'entreprise du marché, tout en modérant sa tendance spontanée à s'emballer et à concentrer le pouvoir au sommet des
multinationales. Nous avons besoin de contre-pouvoirs, sous la forme de syndicats dynamiques, d'une société civile saine et mélangée et de partis politiques engagés et vigilants, pour réfréner inlassablement les risques d'abus et les méfaits des pratiques capitalistes, en assurant une juste redistribution des bénéfices du marché par des programmes sociaux appropriés et une protection sociale adéquate, sans pour autant décourager l'investissement. Ce qui est effectivement assez acrobatique. ■ Jeremy Rifkin

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