Le Nouvel Observateur, 11 mai 2006
[Les biocarburants
[Dict-env] ne sont pas un substitut massif au pétrole.] D'abord parce qu'il nous faudra choisir entre l'utilisation des sols pour l'alimentation ou pour l'
énergie
[Dict-env]. Surtout parce que l'énergie nette des biocarburants est très inférieure à celle du
pétrole
[Dict-env]. Concrètement: pour apporter 15 litres de super dans votre réservoir, il faut 1 litre de pétrole en amont. Tandis que pour apporter 1 litre de biocarburant dans votre réservoir, il fait 0,5 litre à 2 litres de pétrole, selon les filières. Le
bilan énergétique est mauvais. En outre, contrairement à ce que laisse entendre le préfixe «bio», les biocarburants sont issus d'une
agriculture productiviste très polluante. Les autres énergies,
nucléaire
[Dict-env] ou
renouvelables
[Dict-env], servent à produire de l'
électricité ou de la
chaleur, pas des
carburants [Dict-env]. Les seuls substituts techniques au pétrole sont le
gaz liquide ou le charbon liquide, mais leurs coûts financiers et environnementaux sont élevés. Une production massive de charbon liquide ferait bondir l'
effet de serre
[Dict-env]. ■ Propos d'Yves Cochet, ancien ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, militant écologiste, député vert de Paris, recueillis par Gilles Anquetil et François Armanet
Commentaires