Le
football, le vrai, naquit en Angleterre après avoir failli y disparaître. Déjà, en 1314, le roi
Edouard II banissait cette pratique: «Attendu qu'une grande clameur parcourt Londres par le fait de personnes se disputant de grosses balles, j'ordonne que soit interdit à l'avenir ce jeu dans l'enceinte de la ville.»
Au XIXe siècle, il fallut canaliser les ardeurs des fils de famille, élèves des public schools. Ce fut le
clergé qui, dans un premier temps, préconisa la pratique de ce sport d'essence
aristocratique qui se répandit dans le nord industriel du pays quand les ouvriers se virent octroyer un samedi après-midi de congé. Le
chemin de fer permit d'organiser des rencontres. Une ligue, des règles précises et communes à tous, des stades et des équipes identifiables ne tardèrent pas à suivre. Dès lors qu'il y avait un public payant, un certain amateurisme marron se développa, au grand dam des notables de la
Football Association. Dès 1913, le foot, ce divertissement devenait un métier et pouvait se lancer à l'assaut du monde. ■
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