Le Temps, 22 septembre 2007
Ce pupitre exposé et prestigieux contribue de manière décisive à transmettre à la phalange les impulsions du chef d’orchestre. Si ce dernier est le capitaine indiscutable de l’orchestre, le premier violon a le même rôle créatif que le numéro dix dans une équipe de foot.
[...] le premier violon solo est une figure majeure dans l’échiquier d’une phalange. Assis à gauche du chef d’orchestre, il est au centre d’un cérémonial qui dit toute l’importance de son poste: à chaque concert, il commande les levers des musiciens et présente l’orchestre au public et au chef. Privilège unique, celui-ci lui serre alors la main. Avant chaque concert, le premier violon demande le «la»
au hautbois pour vérifier l’accord des instruments. C’est à lui que reviennent aussi les solos de la partition orchestrale, puisqu’il incarne le rôle de meilleur violoniste de l’orchestre.
En coulisses, il doit démontrer ses capacités de meneur d’hommes en dirigeant les répétitions partielles, destinées à chaque catégorie de pupitres. Il est, à ce moment-là, le trait d’union entre les volontés du chef et les musiciens. L’unité de vue et de
direction entre le chef et le violon solo est donc un point essentiel pour la cohérence artistique de l’orchestre. ■ Rocco Zacheo
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