Le Nouvel Observateur, 21 décembre 2006
[…] la raison pose problème, y compris à un adepte de la pensée rationnelle: que nous soyons croyants ou athées, nous ne pouvons pas nous contenter d'une vision de l'homme comme créature rationnelle. Nous sommes aussi des rêveurs, ce qui ouvre sur une autre dimension. Comment donc intégrer cette idée qu'il y a autre chose que la réalité de chair et de sang, autre chose que 2 + 2 = 4, sans pour autant recourir à la superstition ou à la religion? Tel est le problème insoluble qui se pose à la littérature.
[…] En littérature, et particulièrement dans la fiction, le plus grand danger, c'est de trop expliquer. La fiction vire alors au didactisme. C'est le pire crime contre la littérature. Car cela ne laisse aucune place au lecteur. ■ Salman Rushdie
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