ATS, 25 octobre 2007
Une action immédiate et décisive est indispensable à tous les échelons pour garantir la survie des générations actuelles et futures, a averti l'ONU [...] dans la plus grande étude qu'elle ait consacrée aux dangers du changement climatique.
Le rapport [...] du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) [PNUE], publié sous le titre "Ėtude globale sur l'environnement (GEO-4)", est le résultat du travail de 390 experts. Il
compile observations, études et chiffres récoltés sur deux décennies. Ses conclusions, dans un contexte où le changement climatique domine l'actualité, sont des injonctions sans équivoque aux dirigeants mondiaux pour que la défense de l'environnement figure parmi les décisions prioritaires.
Le rapport décrit l'état de la planète et recense les changements survenus depuis que la Commission mondiale pour l'environnement et le
développement ( "Commission Brundtland") a établi en 1987 son programme intitulé "Notre avenir commun". "Il y a eu suffisamment d'appels à prise de conscience depuis Brundtland. J'espère sincèrement que le GEO-4 sera le dernier", souligne le directeur exécutif du PNUE, Achim
Steiner.
Le climat évolue plus rapidement que durant les 500 000 dernières années. Alors que les températures globales moyennes ont augmenté de 0,74 degrés lors du siècle écoulé, elles devraient augmenter de 1,8 à 4 degrés dans le siècle prochain. La population humaine mondiale est devenue tellement importante qu'elle excède "les ressources nécessaires" à sa survie, avertit le rapport.
Le PNUE se défend de chercher à "noircir le tableau", et note des succès dans les efforts pour réduire le trou dans la couche d'ozone et la pollution de l'air. "Mais certains de ces progrès obtenus dans les
pays développés l'ont été au détriment des pays en voie de développement, où on exporte la production industrielle et ses effets", remarque le rapport.
"Pour certains des problèmes persistants, les dommages risquent déjà d'être irréversibles", avertit le rapport. Il faut désormais donner la
priorité à "l'environnement pour le développement", et non plus au "développement au détriment de l'environnement", conclut le PNUE. ■
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