Les organisateurs de concerts ne veulent pas de la musique contemporaine non parce qu'elle «vide les salles» (ce qui est rigoureusement faux), mais bien à cause des œuvres elles-mêmes, qui sont protégées, et donnent lieu à versements de droits d'auteur. Il en va de même des producteurs discographiques, des radios, et ainsi de suite.
Une seule solution: supprimer le domaine public, taxer Mozart et
Bach au même titre que
Boulez ou
Berio, et verser les sommes ainsi récoltées à un fonds d'aide à la création, à l'édition, à l'enregistrement...
Le jour où la musique classique n'offrira plus aucun avantage financier aux gens de finance, la musique d'aujourd'hui sera florissante. L'argent est la mesure de toute chose.
Jacques Drillon, De la musique, Gallimard, 1998
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