Il n'est de richesse que d'hommes" disait déjà Bodin. Cela est de plus en plus vrai; la performance globale des organisations dépend de plus en plus de leur aptitude à mobiliser l'intelligence, sous toutes ses formes, de tous à tous les niveaux. Finie la distinction ancienne entre ceux qui pensent (la direction générale) et ceux qui vissent (ceux qui travaillent la matière). Les principales sources de la richesse résident aujourd'hui dans l'immatériel incorporé, qu'il s'agisse de kg de beurre ou des produits traditionnels (l'automobile, les matériaux), a fortiori des industries high tech. Ce concept d'immatériel recouvre la Recherche-Développement, les logiciels, le marketing… mais aussi la sympathie et la confiance, les aptitudes comportementales, la culture générale tout autant que les savoir-faire professionnels.
La performance des organisations, soumises à une concurrence de plus en plus vive, dépend de plus en plus de leur capacité d' innovation: technologique certes, mais surtout socio-organisationnelle, donc de l'aptitude de leur personnel à se mobiliser autour d'une vision partagée. Les entreprises qui gagnent - oublions celles qui se contentent de jouer au casino planétaire de la finance - sont celles qui ont su se constituer un vrai portefeuille de compétences": ce sont des communautés humaines. ■
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